Arlt "Turnetable" le 20/5 (Objet Disque / Kuroneko)
Réalisé par Arlt et Ernest Bergez entre 2020 et 2021, à Thiers
Sing Sing : chant, guitares électriques ou non, paroles et mélodies, arrangements
Eloïse Decazes : chant, magnétos K7, claviers, boite à rythme, pédalier-basse, bulbul tarang, concertina, électronique, percussions, trompettes vocales, enregistrements, greffes, boutures, collages et prémixages
Ernest Bergez : percussions, violon, électronique, samples, basse acoustique, chœurs, arrangements, montages, enregistrements, mixages
Gilles Poizat : trompette, bugle, saxhorn, arrangements
Jérémie Sauvage : basse
Isaure Bergez-Decazes : piano jouet, voix
Béatrice Terrasse : violoncelle, basson
Harris Newman : mastering
Marie Losier : photographies
Rémy Poncet / Brest Brest Brest : artwork
Il
semblerait que Soleil enculé ne soit pas vraiment le 4ème album de Arlt.
Soleil
enculé a même tout d’un nouveau premier album de Arlt. Mettons. Disons-le.
Soleil
enculé est le nouveau tout premier album de Arlt.
Un disque
écrit et enregistré dans la surprise d’une seconde rencontre, une rencontre de premier matin réaccordé.
Soleil
enculé est un disque imaginé, peint et déliré en pays d’enfance toute neuve, ce territoire mental et sensuel qui vient parfois après l’âge adulte trop dramatique et qui rénove les gestes et les
regards pour rendre à nouveau tout surprenant, stimulant et désirable.
C’est un
disque enregistré dans la joie surnaturelle des retrouvailles et des rencontres en meute fraternelle avec deux nouveaux venus : Ernest Bergez ( Sourdure, k a u m w a l d, Orgue Agnès) à la
réalisation et Clément Vercelletto (Kaumwald, Orgue Agnès) aux percussions, cuivre, vent, divagations électroniques.
Partagé
entre écriture pop, improvisation live et montage excentrique, il emboutit en trente minutes 9 chansons allègres ou mélancoliques mais toujours radieuses, luxuriantes, solaires et défoncées. Et
synthétise, détourne et augmente toutes les obsessions du groupe en un collier de nouilles toxiques.
Eloïse
Decazes y souffle dans la réverb et on croirait à l’entendre voir de la lumière à travers un vitrail. Elle agite aussi malicieusement les chansons de petits pianos free, d’harmonies poignantes au
concertina, gifle des orgues courts et fait vrombir de gros magnétophones à cassettes. On connaissait la chanteuse astrale et phosphorescente, on découvre une instrumentiste dévergondée, sauvage,
poétique et burlesque. Sing Sing pendant ce temps s’affirme au micro tour à tour en espèce de diva velue, en crooner de carnaval, en chorale d’enfants à lui tout seul. Sa guitare titube d’un bout
à l’autre quand celle de Mocke scintille et carillonne, entre soli intempestifs, vagues de bruits et faux arrangements d’orchestre mêlés au saxophone et à la demie-clarinette. Les percussions,
qui entrent et sortent en dispersant dans la stéréo tourneries ternaires, cloches et piverts motoriques assurent au groupe un groove jamais entendu chez lui. Avec ça, l’ami Bertrand Belin jette
quelques violons. Passe aussi Claire Vailler. Et Léonore Boulanger, Jean-Daniel Botta, Marion Cousin, Borja Flames et Charlène Dinhut.
Rumba de
science fiction, chanson française orchestrale, rebetiko post punk, tropicalisme minimal, madrigaux créoles, slow qui tue, pop télépathique, Soleil enculé est le nouveau tout premier album de
Arlt, et c’est peut-être son meilleur.
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Eloïse
Decazes : voix, concertina, magnétophone cassette, petit orgue à soufflerie
Sing Sing :
guitare, voix
Mocke :
guitare, effets
Clément
Vercelletto : percussions, sax soprano, demi-clarinette
Soleil
Enculé sort le 15 novembre chez Objet Disque et Murailles Music
Eloïse Decazes and Sing Sing form the core of Arlt; among the most startling and captivating bands of the contemporary french underground. In its most stripped-down version, a shaggy beating guitar and two voices (male and female) under hypnosis, are enough to produce a highly uncanny and haunted space-time; both soft and strangely wild ( Eloise: hammer in hand, on the tip of her toes, staring ghosts right in the eye. Sing-Sing: bending more and more, closer to the knives in his scalded-bear dances). Arlt's music: both baroque and minimal, re-calls antique french troubadours, old Brigitte Fontaine records, a fried country blues blurred by geographical distance, the proto-rock’n’roll of imaginary pioneers, the skeletal minimalism of Pascal Comelade, the medievialish melodies of Moondog and the dervish-like qualities of rebetiko 78rpm's. Arlt often invites other musicians to improvise on and disrupt its songs - having performed with Arrington de Dionyso (Old Time Relijiun), Tori Kudo (Maher Shalal Hash Baz), Eric Chenaux, Victor Herrero (Jospehine Foster) and Thomas Bonvalet (Cheval de frise, L'ocelle mare, Powerdove), with whom they made a record.Their 4th album will be released this fall.
« Feu la figure », le deuxième album du duo Arlt, enregis- tré au mythique studio Hotel2Tango à Montréal, et tou- jours en compagnie du guitariste Mocke (Holden, Midget!), est paru en avril 2012. Eloïse Decazes et Sing Sing, sur quelques accords tordus d’une guitare empruntant aussi bien au blues primitif qu’au krautrock ou aux musiques traditionnelles désaxées, chantent à deux voix des chansons déboussolées, répétitives et
chercheuses, entre comptines obsessionnelles, poésie absconse, ballades abstraites et rock n’roll désorienté. Sur scène, ce sont des danses burlesques et métaphysiques, un peu chamaniques
et un peu clowns. Ce qu’aiment ces oiseaux-là, c’est tomber.
Recorded at the legendary Hotel2Tango studio in Montreal, and once again featuring guitarist Mocke (Holden, Midget!), « Feu la figure», the Arlt duo’s second album, has been released in April 2012. Over twisted guitar chords ripped off from early blues, krautrock and off-the-wall traditional music, Eloïse Decazes and
Sing Sing offer lost, lonesome, repetitive songs mixing obsessive kids’ rhymes, arcane poetry, abstract ballads and rock’n’roll gone adrift. On stage you get burlesque and metaphysical dancing with overtones of shamanism and clowning. What
these two really love is falling over.